Traitements possibles pour les micropolluants

Pour comprendre les informations liées aux analyses de l’eau potable et au traitement en station d’épuration nous avons demandé à deux étudiants de l’IUT de Saint-Etienne département GENIE biologique parcours Sciences de l’Environnement et Ecotechnologies Romain et Mathieu, , de produire un document présentant des notions et informations essentielles.. bonne lecture attentive

MERCI à Romain et Mathieu

Les procédés au charbon actif permettent d’éliminer les MP des eaux usées par adsorption, les micropolluants vont se « coller » au charbon et ne seront alors plus libres dans l’eau. S’en suit une phase de régénération des charbons actifs, en les faisant chauffer à 500°C environ avec de la vapeur d’eau, mais cela baisse légèrement leur efficacité. Les micropolluants seront ensuite incinérés. Les PFAS (ou polluants éternels) sont par exemple très bien éliminés par une incinération « classique » de 800°C à 1200°C, ce qui est une bonne avancée pour le traitement de ces polluants (selon Julien Coulon, ancien employé de Sarpi, Responsable exploitation contrat chez Séché Eco services).

En principe, les procédés au charbon actif conviennent à toutes les eaux usées domestiques.

En résumé :

La majorité des micropolluants recherchés ne sont pas éliminés dans les stations de traitement, et seule leur présence est notée, car leur élimination n’est pas prévue dans les normes de rejets.
L’un des problèmes principaux est le coût d’élimination qui est très important, alors que les aides publiques ne sont pas suffisantes pour permettre une implantation de machines de traitement efficace. L’aspect technique est bien sûr possible (cf. les méthodes évoquées ci-dessus), mais cela coûterait des milliards d’euros à la France (selon Nicolas Matray, responsable du service Préservation des milieux naturels dans la communauté de communes de Charlieu-Belmont).

Cependant, la recherche des micropolluants dans les stations d’épuration ou de potabilisation sont très utiles, et permettent notamment de pouvoir remonter jusqu’aux possibles sources d’émissions en amont.

Cela peut ainsi permettre de mieux contrôler les rejets des entreprises émettrices, ainsi que d’avoir une meilleure connaissance des quantités rejetées dans le milieu.

Dans cet objectif, la station d’épuration de Furania fait 8 campagnes de mesures de rejet par an, avec l’aide des laboratoires Carso pour la partie analyses (Cyril Virissel, responsable d’exploitation usine chez SUEZ France).

L’objectif est de déterminer les taux d’abattements, ce qui correspond au taux d’élimination du polluant entre l’amont de la station et la sortie de l’eau après traitement.